LA CROISÉE DES CHEMINS — Jean-Claude Brisseau
un film de Jean-Claude Brisseau
1975 | 91 minutes| fiction | couleur | VERSION RESTAURÉE
avec Lisa Garcia, Laurence Boisloret, Lucien Plazanet, Jean-Claude Brisseau, Josée van Hoorn, Bernard van Hoorn—
Film restauré en 2K par les Archives audiovisuelles de Monaco et la Cinémathèque française à partir des copies Super 8 avec pistes sonores magnétiques confiées par le cinéaste et conservées à la Cinémathèque française.
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Révoltée contre son milieu familial, une jeune fille se croyant mal aimée par les siens préfère le suicide à une vie qu'elle se sent incapable d'assumer.
« C'est le premier long métrage réalisé par Jean-Claude Brisseau. C'était en 1975 et le film fut tourné en Super 8. C'est dire à quel point faire du cinéma a été, très tôt, pour l'auteur plus qu'une simple obsession, un impératif, une évidence pure. Ici, la sobriété extrême des moyens non seulement n'empêche pas le cinéaste de tenter d'atteindre les hauteurs les plus élevées de la métaphysique mais y contribue sans le moindre paradoxe. La pauvreté est, en effet, le pur vecteur d'une sorte de grâce tout autant que d'une mélancolie extrême, fatale. Le titre du film renvoie au parcours de son personnage principal, une lycéenne aspirée à la fois par la révolte, le désir et la mort. La lente et subtile imprégnation du surnaturel y est l'expression la plus littérale de cette inversion nietzschéenne : “Quand tu regardes l'abîme, l'abîme regarde en toi”, affirmation à laquelle Brisseau retire toute valeur simplement métaphorique pour la prendre au pied de la lettre. Chef-d'œuvre. » Jean-François Rauger
- BONUS
Jean-Claude Brisseau, entretien avec Olivier Père